20 Juin 2009 - Jour 10, Part 2 : "(Not) Alone in Kyôtô"

Publié le par FullMetal Klavikul

 

 

(Résumé de l'épisode précédent : après une matinée à Kyôtô avec un groupe, nous nous sommes arrêtés pour déjeuner et attendons notre bus pour continuer notre journée...)

 

Bonus : la vidéo de la prière bouddhiste au Pavillon d'Or (qui n'était pas passée sur l'article précédent...) :

 

 
Après toute cette attente, notre guide et le bus arrivent enfin, et nous revoilà partis à la découverte d’autres incroyables richesses de cette ville…

 

  1. Nous voici au mythique Heian-Jingu Shrine, ce célébrissime sanctuaire blanc et vermillon surmonté de toits de tuiles vertes !

 

De grands batîments coiffés de tours entourent une immense cour intérieure, pour une vue d’une symétrie parfaite et d'une beauté à couper le souffle…

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f9/Heian-jingu_panoramic_view_23046125_63be7615e3_o.jpg

 

 

 

 

Nous errons dans le superbe jardin rendu célèbre notamment par le film Lost In Translation de Sofia Coppola, avec ses grandes pierres plates permettant de traverser la petite pièce d’eau couverte de nénuphars…  Profitant d’un (trop court) instant de répit des autres touristes débiles qui ne se lassaient pas de prendre les photos les plus stupides possibles sur ces illustres pierres (en équilibre sur un pied, genre « je vais tomber ! » - si seulement c’était arrivé…), j’

j'ai pu mettre mes pas dans ceux de Scarlett Johanson ! Emotion…

 

 

 

En poursuivant la promenade, nous profitons de la vue superbe que nous offre une pièce d'eau plus importante que l'on traverse par une superbe passerelle couverte. Je n'ose imaginer la beauté de ce jardin en automne...

 

 

 

 

 

Le temps nous était malheureusement compté, et nous n’avons pas pu rester dans cet endroit enchanteur aussi longtemps que nous l’aurions voulu, « The tour must go on ! »

 

2. Après – une fois n’est pas coutume – un trajet en bus « rythmé » par des explications soporifiques et parfaitement imbitables, bien qu’elles fussent en anglais (notre guide se contentait de lire son petit papier assis dans le bus, sans se retourner vers son auditoire si attentif et pendu à ses lèvres – ou pas…), nous arrivons devant l’un des lieux les plus fascinants de Kyôtô : le temple Sanjusangen-do, qui abrite 1001 effigies de la déesse bouddhique Kannon, omniprésente au Japon comme vous avez pu peut-être vous en apercevoir en suivant mon périple...

 

 

Le temple se compose d’une grande salle très étendue, toute en bois. Sur la droite, placées en ligne sur des gradins tels des écoliers pour une photo de classe, 1000 statues de Kannon aux mille bras presque identiques nous fixent droit dans les yeux, cernant une majestueuse Kannon de plus grande taille. Hypnotique (photos interdites, images trouvées sur le net)…

 

http://www.univie.ac.at/rel_jap/bilder3/sanjusangendo.jpg

De l’autre côté (devant les gradins), une vingtaine de divinités bouddhiques armées de leurs différents attributs et toutes plus belles les unes que les autres, nous font face, souvent avec d’étranges grimaces…

 

http://priorityboarding.files.wordpress.com/2008/09/sanjusangendo.jpg

 

http://strider.mjjprod.free.fr/japon/Sanjusangendo%202.jpg

Statue d'Ashura

 

Dans la salle parallèle, on trouve une exposition de photographies, d’objets et de maquettes sur ce temple, accompagnées d’éclairantes explications en anglais. On y apprend l’histoire du temple, ses fondateurs, les spécificités de son architecture si atypique. Entre autres anecdotes, sont mentionnés une compétition de tir à l’arc a lieu tous les ans depuis des centaines d’années ainsi que les films ayant utilisé ce décor (comme par exemple le film Duel à Ichijo-ji » de la trilogie « Samurai » consacrée au grand Miyamoto Musashi).

 

http://cinephile.files.wordpress.com/2010/03/samurai-ii.jpg

 

Voyant le groupe se diriger vers le bus, on se dépêche de passer à la boutique pour se procurer le traditionnel petit guide illustré (et oui, pas de photos permises non plus…), et on repart !

 

3. La dernière étape de notre tour de l’après-midi nous a emmenés à l’illustre temple Kiyomizu-dera, qui est sans doute LE temple de Kyôtô le plus renommé à travers le monde.

 

 

Ce temple est situé au Sud-Est du quartier de Gion, tout en haut d’une colline. Pour accéder au complexe, nous traversons un sentier très pentu cerné par les habituels « marchands du temple » : glaces, souvenirs et autres Hello Kitty sont de la partie !

 

Nous franchissons enfin la porte du temple, et tombons sur une des plus belles pagodes du monde…

 

 

Le bâtiment principal, qui abrite encore une fois une superbe statue de Bouddha en méditation, est entouré par une grande terrasse en bois réalisée, prouesse architecturale et particularité du temple, sans qu’un seul clou ne vienne consolider sa charpente ! Impressionnant ! Et quelle vue imprenable…

 

 

 

 

 

De la terrasse, nous apercevons la fontaine aux trois eaux sacrées, chacune conférant une bénédiction différente : longévité, santé et prospérité. Vu la queue de croyants et de touristes, nous décidons de nous passer de ses bienfaits…

 

Un peu plus en hauteur, près d'un petit autel dédié aux Inari (divinité renard de la religion shintôïste), un petit sanctuaire shintô est dédié aux amoureux, comme le signale la statue du « gros lapin »… 

 

 

Dans la cour du sanctuaire, deux pierres sacrées intitulées sobrement « love stones » se font face à chaque extrémité. La légende prétend que si, en partant d’une des pierres, une personne est capable d’atteindre la seconde en ne débordant pas de la mince ligne droite délimitée par des pavés, alors elle verra ses vœux d’amour exaucés. « C’est bôôôô… », tellement que de nombreuses jeunes filles tentent la traversée aveugle, sans pour autant y parvenir (ou alors en trichant, aidées par des copines : « non non, c’est bon, t’as pas mordu, vas-y, continue… » Un petit côté Fort Boyard assez rigolo ^^).

 

http://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/01/57/01/ce/the-infamous-love-stone.jpg

 

Notre tour s’achève finalement, et le bus nous ramène à ce fichu New Miyako Hotel, mais ce sera pour la dernière fois…Et oui, à partir de maintenant, finies les visites en groupe, nous sommes libres comme l'air!

 

Comme il n’était que 17h30 (on aurait bien voulu rester un peu plus…), nous allons à la gare pour acheter nos billets pour notre excursion à Himeji le lendemain. Nous réservons des billets de Shinkansen, ignorant l’existence d’un moyen plus économique de se rendre là-bas…

 

Nous en profitons également pour prendre nos billets pour la suite de notre voyage. Nous avons en effet prévu, après avoir terminé nos journées Kyôtôïtes (encore deux !), de nous rendre depuis Osaka au Koyasan, la seconde montagne sacrée du pays après le Mont Fuji. Et bien, que de galères ! Le trajet est d’autant plus complexe que c’est une autre compagnie que la Japan Railways qui prend en charge la petite ligne Osaka-Koyasan, et qu’il est impossible de prendre les billets pour cette partie du voyage en dehors de la gare d’Osaka. Nous faisons néanmoins les réservations que nous pouvons faire, pour Kyôtô-Osaka. Affaire à suivre (les galères de Koyasan, toute une histoire)…

 

http://www.nankai.co.jp/global/english/traffic/railmap/images/railmap-nankai.gif

Future prise de tête...

 

 

Très satisfaits par notre journée et des images incroyables pleins la tête, nous rentrons au petit havre de paix qu’est notre Ryôkan, profitons de nouveau d’un bon onsen bienfaisant (j’adore, j’adore…) et d’un excellent dîner, avec notamment (dédicace à Lannig), une sublime aubergine au four, creusée et farcie aux légumes et au crabe selon nos hypothèses… 

 

 

 

Nous bouquinons, soignons nos maux (« Qui est Nomo ? ») respectifs (mes boutons de moustique de mon côté, et mon père ses ampoules aux pieds : « chacun son karma »…), et au futon !

Lien:

Album Picasa Jour 10

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Commenter cet article
D
<br /> Quelle journée bien remplie !<br /> J'ai trouvé le Kiyomizu-dera très beau mais aussi très ludique avec l'eau de longue vie et les love stones.<br /> <br /> Sinon, je confirme, vraiment pas bien desservi le mont Koya. Beaucoup de temps perdu dans les transports.<br /> <br /> J'ai beaucoup entendu parler du film Lost in Translation, mais je ne l'ai toujours pas vu. J'aurais donc moi aussi mis les pas dans ceux d'une Scarlett Johanson ?<br /> <br /> <br />
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