21 Juin 2009 - Jour 11, Part 1 : Magnificence du Héron Blanc...

Publié le par FullMetal Klavikul

 

Nous nous levons de nouveau de bonne heure (encore une journée bien chargée !), prenons notre petit déjeuner Japonais habituel, et nous partons à la gare, pour prendre notre train direction Himeji !

 

On arrive après une heure de Shinkansen : le ciel est gris, et l’atmosphère est lourde et très humide (je pense que « poisseux » serait le meilleur terme pour décrire le taux d’humidité…). Mais nous avons nos beaux parapluies !

Nous suivons les flèches en direction du célèbre château d’Himeji (au bout d’une avenue d’environ 1km), connu sous le nom de Shirasagi-jo (château du héron blanc). Les murs et les toits de cette massive forteresse millénaire sont en effet entièrement blancs, ce qui donne un effet saisissant…

 

 

Il n’y a pas grand monde à l’entrée : on a bien fait d’arriver à 9h15 !

Nous en profitons pour prendre nos premières photos dans le parc avant de prendre nos billets.

 

Nous avons la possibilité d’avoir un « English-speaking Guide », alors nous en profitons ! Notre guide, Kenji, était un retraité bénévole qui disposait néanmoins d’une licence de guide.

 

 

La visite commence par la première porte, impressionnante, utilisée par Akira Kurosawa dans son film Ran, comme beaucoup d’autres endroits du château. En chemin, Kenji nous explique l’histoire du site, de sa fondation à aujourd’hui. Nous apprenons que l’Empereur Meiji avait l’intention de le démolir entièrement, mais le coût de ce projet le fit finalement renoncer, heureusement…

 

 

 

Les remparts blancs sont percés par des trous de différentes formes, prévus pour que les archers et les arquebusiers puissent défendre la forteresse. Il y également des trous prévus pour balancer des pierres sur les ennemis.

 

 

Après avoir enlevé nos chaussures (nous les emportons avec nous dans des sacs plastiques prévus à cet effet), nous visitons les chambres des femmes : une dizaine de petites pièces couvertes de tatamis, avec des volets roulants en bois aux fenêtres, sont disposées le long d’une même galerie bordée de dizaines de « stone throwing holes ». Cette galerie était fermée la nuit par une porte massive, et les murs en bois sont recouverts de plâtre, afin de les protéger des incendies. Par les fenêtres, nous avons une vue imprenable sur le donjon…

 

Dans une des pièces, on trouve un mannequin à l’effigie de la princesse Sen, un personnage légendaire de l’ère Edo, connue dans le pays pour ses amours tragiques et son destin shakespearien…

 

 

 

Nous sortons de ce bâtiment annexe, remettons nos chaussures aux pieds et nous dirigeons vers le donjon, en passant une porte située au bout d’une pente très étroite, destinée à limiter le nombre d’assaillants pouvant pénétrer dans la cour.

 

 

Une fois arrivés dans la cour, nous découvrons un ingénieux piège. En effet, il y deux chemins : l’un monte et est bien mis en évidence, et le second, plus étroit, descend. Logiquement, si on se met à la place des assaillants, on serait tentés d’emprunter le chemin en montée pour se rendre au donjon, d’autant qu’il passe sous une porte massive qui semble clairement signaler l’entrée du donjon. Et bien non ! Ce chemin n’est qu’un leurre et ne débouche que sur un cul de sac très étroit, un vrai piège ! Ce système n’a cependant jamais réellement servi, le château ayant traversé les siècles sans jamais être assiégé.

 

Nous entrons dans l’impressionnant donjon par ses soubassements. L’entrée est marquée par une massive porte de bois recouverte de plâtre et de fer. A l’intérieur du donjon sont exposées des vieux rouleaux calligraphiés, des armes, des armures, des peintures…

 

 

 

Après avoir gravi 7 escaliers très raides et très bas de plafonds composés de hautes marches, nous arrivons au sommet, d’où nous avons une vue sur la ville moderne d’Himeji, qui n’a conservé aucune trace des enceintes et des quartiers environnant autrefois la forteresse.

 

D’innombrables poissons mythologiques censés protéger le château contre les incendies, coiffent les toits du donjon…

 

En redescendant, nous profitons d’une exposition sur le dernier chantier de rénovation du donjon, il y a 15 ans de cela, avec des photos, des objets trouvés pendant les fouilles et une maquette de la structure en bois du donjon, soutenue seulement par deux piliers faits de deux troncs entiers de cèdre ! 

Nous passons par le bien-nommé « quartier des suicides »…qui n’est en fait qu’une réserve d’eau ! Dans la cour arrière se trouve néanmoins un puits légendaire, soi-disant hanté… Des touristes japonais s’amusent d’ailleurs à se faire peur en appelant le fantôme, qui évidemment ne s’est pas montré…

 

http://www.sinister-designs.com/graphicarts/images/okikulg.jpg

 

La visite s’achève par la traditionnelle « salle des tampons-souvenirs ». Dans la plupart des endroits que nous avons visités, on trouve des tampons encreurs-souvenirs, et il existe même parfois de la place sur les brochures pour apposer cette « preuve de visite » (avec la date souvent). 

Ravis par cette visite, nous passons très rapidement à la book-shop et retournons à la gare. A la gare, nous croisons une mascotte jaune indéfinissable accompagnée d’une musique bien débile, et faisons un détour dans une papeterie pour remplacer le stylo dont je me servais pour rédiger ce carnet de voyage, et qui a fini par rendre l’âme. Finalement, la seule chose que je peux acheter c’est un critérium à l’effigie du Shinkansen, le truc bien kitsch… En nous pressant jusqu’au quai, nous attrapons notre train pour Kyôtô de justesse !

 

A suivre-euh!

 

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